Derrière un Top 6 bien établi – et encore, Poitiers, Nantes, Gries-Souffel pourraient jouer lestrouble-fêtes, les luttes sont aussi nombreuses qu’acharnées : places en playoffs,maintien… Et tout le monde se trouve concerné par une de ses deux batailles.
106,8 points pour 100 possessions en attaque, 107,0 points pour 100 possessions en défense : Poitiers est à l’équilibre, réalisant une saison surprenante. A l’image de Luka Rupnik, puisque le meneur slovène fait partie du Top 10 à l’évaluation avancée, grâce à une production de points conséquente (14,2 points produits). De quoi faire oublier l’absence d’Andy Cleaves, out pour la saison, et qui était jusque-là l’attaquant le plus productif de la Pro B (16,4 points produits). Nantes complète le Top 8, en présentant des efficacités équilibrées (11e attaque, 12e défense) sans être remarquable. Remarquable, il l’a été jusqu’à sa blessure : Arthur Bouba. Formé à Cholet, l’intérieur est le 4e attaquant le plus efficace du championnat (125 ORtg) grâce à une excellente rentabilité aux tirs (1,3 point marqué par tir tenté).
2 victoires en 10 matches, puis 8 victoires en 11 matches. Le changement de Gries-Souffel a opéré un retour express dans la première partie de tableau, porté par une défense efficace (103,6 DRtg, 6e). et un trio d’attaque mené par Yohan Choupas, suivi de Clay Mounce et Carl Ponsar. Choupas affiche une bonne rentabilité aux tirs (1,2 point marqué par tentative de tir), grâce à une sélection de tirs optimale (41% de réussite à 3 points, 5 tirs tentés par match).
A l’inverse d’Alliance Sport Alsace qui se démarque par sa défense, Saint-Chamond mise sur un rythme de jeu élevé (77,6 possessions par match, 2e) et un esprit offensif (106,2 ORtg, 7e). De quoi permettre à Badr Moujib de montrer l’étendue de son talent en attaque : son volume de jeu, sa rentabilité aux tirs, son efficacité offensive sont les meilleures de son équipe. Et parmi les toutes meilleures du championnat.
L’efficacité globale de Chalons-Reims (+0,8 NetRtg, 6e) traduit deux phénomènes : celui d’une équipe pas à sa place dans le classement global, celui d’une équipe qui ne parvient pas à gagner les matches accrochés. Sur leurs 12 défaites, 9 l’ont été sur un écart de 5 points ou moins… Pour accrocher le Top 8, Champagne Basket dispose d’un des meilleurs rebondeurs du championnat : Florian Leopold. L’intérieur capte 18% des rebonds qui lui sont disponibles, une valeur le propulsant dans le Top 10 de la catégorie.
A ces niveaux de classement, le profil des équipes se distingue en 2 catégories : les équipes moyennes des 2 côtés du terrain (Saint Chamond, Chalons-Reims) et les équipes déséquilibrées, avec un penchant prononcé pour l’attaque ou la défense.
Pour Lille, le penchant va à la défense. Lille est le 4e meilleure défense du championnat, n’encaissant que 101,6 points pour 100 possessions. La défense lilloise excelle pour limiter l’adresse adverse (49% eFG% adverse, 3e), un niveau digne de La Rochelle ou Vichy ! A 3 points, les adversaires du LMB ont réussi 31% de leurs tirs, valeur la plus basse de Pro B. En attaque, la donne est tout autre : à peine un point marqué par possession, soit l’avant-dernière attaque… Lille manque grandement d’adresse, à 2 points (18e) et aux lancers (17e). Performants à 3 points (36%, 5e), la solution passe peut-être par une sélection de tirs penchant à 3 points.
Denain s’inscrit dans cette même logique : une défense plutôt efficace (103.7 DRtg, 7e) compense une attaque inefficace. Denain ne marque 99 points pour 100 possessions (18e), payant sa maladresse à 3 points (30%, 17e), ne parvenant pas à obtenir des lancers pour gagner en efficacité avec un FT Rate de 27% (17e). Si Lykes (106.4 ORtg), Marsillon-Noleo (115.9 ORtg), Edosomwan (105.9 ORtg) sont performants en attaque, le reste de l’équipe patine de ce côté du terrain.
A Lille et à Denain, au nord, priorité donc à la défense. Au Sud, à Antibes, tout pour l’attaque ! Les Sharks marquent 108,8 points pour 100 possessions, soit la 2e meilleure attaque du championnat derrière Vichy (110,0 ORtg). Leur efficacité offensive trouve racine dans la valorisation des possession (16e rythme, 12e action) grâce aux rebonds offensifs (33% OREB%, 2e) et aux lancers-francs (37% FT Rate). Antibes dispose de 3 rebondeurs très efficaces : Boyer (14% OREB%), Perrin (9% OREB%), et Minkonda (11% OREB%), ce dernier étant très impactant avec un temps de jeu réduit. Aussi, Antibes compte 5 joueurs parmi les ratios de possessions terminés par un lancer-franc : Choh, Gbektom, Palo, Monclar, Perrin.
Evreux fait partie des équipes les moins efficaces en défense de Pro B (108.4 DRtg, 16e), mais c’est avant tout en attaque que l’ALM dispose d’une marge considérable de progression. Malgré une tendance à perdre (très) souvent la balle, dans 22% de ses possessions, Evreux tourne à 102.7 d’Offensive Rating. A l’image de Joe Burton, son pivot au jeu atypique : 113.0 ORtg malgré 2.2 pertes de balles par match, soit 23% de ses possessions.
En captant 15.2 rebonds offensifs par match, Aix-Maurienne est de loin la meilleure équipe du secteur. Est-ce pour autant la plus efficace ? Aussi ! L*’AMSB capte 35% des rebonds offensifs disponibles*. La donnée brute du 15,2 rebonds offensifs par match est amplifiée par la maladresse d’Aix-Maurienne, pire équipe à l’adresse (48% eFG%, 18e), et son rythme de jeu entraînant beaucoup d’opportunités de marquer (1er aux possessions, 1er aux opportunités de marquer).
La position de Fos-sur-Mer apparaît comme « illogique » en comparant le classement réel et le classement différentiel. Fos-sur-Mer concède 3.3 points pour 100 possessions à ses adversaires (14e), là où les positions sont plus « logiques » pour Evreux (16e), Aix (17e) et Angers (18e). Pour s’extirper du bas de tableau, Fos-sur-Mer a changé radicalement son roster. Mattias Markusson, en provenance de Chalon-sur-Saône, a réussi ses débuts avec Fos-sur-Mer : +/- de +12 par match en moyenne, 2e à l’évaluation avancée (14.0), un différentiel de 57 points pour 100 possessions à la faveur de Markusson !
Dernier au classement, mais parmi les leaders en rythme de jeu (77,2 possessions par match, 3e), Angers traverse une période compliquée en cumulant les blessures. La formation angevine pointe à la dernière place au Defensive Rating, encaissant 110,9 points pour 100 possessions. La défense de l’EAB peine pour limiter l’adresse adverse (56% eFG% adverse, 18e) et verrouiller le rebond défensif (66% DREB%, 18e). La bonne nouvelle concerne Hugo Mienandi : dans un rôle limité (15% USG%), le poste 4 tourne à 1,3 point par tentative de tir grâce à 67% de réussite à 2 points, faisant de lui l’attaquant le plus efficace de l’EAB.
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Derrière un Top 6 bien établi – et encore, Poitiers, Nantes, Gries-Souffel pourraient jouer les trouble-fêtes, les luttes sont aussi nombreuses qu’acharnées : places en playoffs, maintien… Et tout le monde se trouve concerné par une de ses deux batailles.
